C'est la maison close municipale ou officielle de Tunis.
On arrive à la rue Sidi Abdallah par la rue Zarkoun ou par la rue de la Verrerie (nah'j el Bellar - Rue où se trouvaient les commerçant de verres, lustres et tout articles de verre en gros et détail)
La Rue Zarkoun haut lieu de la contrebande et des ventes d'importations illégales dans les années 70 - 80 (cigarettes, whisky, devises étrangères, vêtements de luxe, et contrefaçons, etc...), abrite aussi les antiquaires de Tunis et le conservatoire de Musique (un ancien palais classé monument historique depuis 1899).
Rue Zarkoun en 2006 |
La rue Sidi Abdallah est une petite rue sinueuse et très étroite (à peine de quoi laisser passer 2 personnes) d'une centaine de mètre. Des deux cotés de la ruelle s’alignent, des centaines de petites pièces carrées, l’une après l’autre. Les clients la longent en choisissant les prostituées qui travaillent dans de petites pièces
La "Kahba" ("putain" en Dialecte tunisien et en Arabe) était, presque toujours, assise à la porte de sa cellule dans une tenue très légère, l’hiver elle portait dessus une robe de chambre aux couleurs criardes. Elle était le plus souvent accompagnée d’un petit chien.
Les plus célèbres portaient des noms d’artistes de cinéma de l’époque.
Il y avait de tous les ages, de toutes les formes et de toutes les races.
Mme de Pompadour |
L’intérieur des petites chambres n’avait pas de traits personnels. Le nécessaire (ou l’obligatoire), se trouvait chez toutes. Il y avait un lit, et des ustensiles de toilette, comme, un évier une jarre d’eau et un broc. L’eau courante n’existait pas, dans la plupart des cas. Il y avait du savon et beaucoup de papiers de toilette, parce que la séance commençait et finissait toujours par une ablution obligatoire, pratiquée par la maitresse du lieu.
Plutôt que d'interdire la prostitution et de risquer ainsi de voir se développer activités clandestines et les MST les autorités ont préféré mettre en place ce système très contrôlé qui est le seul système légalement autorisé.
Les clients la longent en choisissant les prostituées qui travaillent dans de petites pièces tout au long de la rue.
Les prostituées sont soumises à un contrôle médical très strict effectué hebdomadairement par des médecins de la santé publique qui viennent faire différents tests;: VIH, syphilis, etc.
Dans les années 20,
La rue est très surveillée par la police car elle est située dans un quartier populaire de la capitale. Elle procède régulièrement à des rafles sur les lieux vu qu'ils sont souvent fréquentés par des personnes recherchées ou éventuellement pour en exclure les mineurs.
La clientèle était de tous bords et de toute religion, mais surtout fréquentée par les classes populaires.
Image détournée à partir de la couverture du livre " la maison est close" pièce de théâtre d'Alain Gibaud (tout droits réserves Rire et Théâtre Diffusion) www.riretheatre.com |
Source: Wikipédia - www.harissa.com (le site des juifs tuns) et mes souvenirs personnels